Art Chamanique

Les broderies Shipibo du Pérou

Broderies des indiens shipibo d’Amazonie

La tribu des Shipibo

Les Shipibo, ou les Jonibo, comme ils s’appellent eux-mêmes sont environ 20 000 individus répartis aujourd’hui sur une centaine de villages aux abords du fleuve Ucayali, en Amazonie péruvienne. Auparavant, peuple nomade, ils sont habiles chasseurs et pêcheurs. Rapidement, le contact avec les missionnaires s’est établit mais la solide structuration sociale leur a permis de garder vivantes leurs principales traditions. Et même si actuellement, peu de familles suivent encore le cycle de matrilinéarité, de nomadisme, de vie dans les cases communes, leurs traditions, chants et médecines restent encore très vivants.

Leur vision du Monde

Immergés dans cet Univers d’eau, de terre et de végétation exubérante, les shipibo tirent leur sagesse d’une fine observation de la Nature. Tout être vivant possède un « nihue », une essence individuelle, un halo qui entoure tous les êtres vivants, animaux et plantes compris. Chaque être appartient à des mondes différents ( eaux, terre, soleil, etc..) régi par des règles spécifiques destinées à protéger leurs habitants.

Le chaman recherche un équilibre constant avec la Nature

La forêt, lieu de vie nourricier est aussi la source de dangers potentiels pour la communauté. De ce fait, de génération en génération, on transmet oralement et par des rituels la connaissance des équilibres : en soi, avec les autres et avec la Nature. Cet équilibre dynamique sur trois piliers, est assuré en grande partie par le chaman de la communauté.

Il partage ses connaissances avec la communauté autour de des lois qui régissent l’Univers, les êtres. Pour éviter ainsi les conflits avec la Nature, dans la vie collective, mais aussi connaitre les ressources : plantes médicinales, plantes utiles au quotidien (matériel de construction, chasse, teintures, ..)

L’art comme moyen de voir l’invisible

Les broderies, ornées d’arabesques colorées, sont une représentation de l’énergie, vivante et invisible qui circule en tout être. Une légende rapporte qu’un jour, une jeune femme, vêtue d’une cape et dont la peau était ornée de symboles, apparu à un homme. Cette femme, mourante offrit sa cape aux villageois qui dès lors, « sauvés » de leur ignorance ont pu voir les liens qui interagissent entre tous les êtres. Une autre légende affirme que ce serait plutôt la peau ornée de l’anaconda, qui aurait transmis ce savoir. Ces symboles ornent encore les broderies, jupes, et poteries des shipibo.

La création des broderies shipibo

Ce sont les femmes, qui en « rêve » ou en transe reçoivent ces motifs. Ils sont ensuite dessinés à main levée ou directement brodés. Leur complexité et leurs coloris les rend uniques. Souvent, pendant le travail, la femme chantera pour le tissu, le faisant ainsi porteur d’une énergie, d’un message particulier. Souvent les motifs représentent des plantes, parfois des animaux et vibrent aux yeux de celui qui le regarde…

Les broderies sont achetées directement aux femmes lors de nos voyages au Pérou. Suivant les tailles le prix varie de 50 à 250 euros.

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